lundi 13 juin 2016

Journée royaliste du 11 juin à Obernai

Samedi 11 juin, les cercles légitimistes d'Alsace et de Lorraine se sont réunis pour une belle journée de camaraderie et de formation sous l'égide de Mgr Freppel.



A la fin du 19e s. celui-ci a été une grande figure de la défense de la doctrine et de la Foi chrétiennes, face aux développements inexorables de la Subversion inoculée à notre pays par la Révolution dite française.

Après une messe en l'église Saints-Pierre-et-Paul où repose le coeur de Mgr Freppel, une conférence de M. Benjamin Ratichaux et un repas au restaurant, la journée s'est conclue par une visite guidée dans les rues d'Obernai.

Ne pas voter est un devoir


Dans le camp royaliste, certains pensent que le système électoral républicain peut être un moyen d’accéder au pouvoir ou tout au moins de diffuser notre message.

Gagner des postes importants, peut-être celui de président de la république, est-il envisageable ?

Cela je crois est impossible. Il faut avoir énormément d’argent, prêté par les banques, qui ne prêteront pas à un candidat dont le programme ne leur convient pas. Admettons que de généreux mécènes nous soutiennent, toutes les sommes réunies seraient englouties si le score de 5% n’est pas atteint.

Cela serait-il néanmoins possible, que ferait ce président royaliste ?

Dans le passé, quand la France était beaucoup moins déchristianisée et républicanisée qu’aujourd’hui, nous avons eu un président royaliste, le maréchal Mac-Mahon, et une chambre à majorité royaliste.
Au fil du temps, la mise en place progressive du système et de la pensée républicaine à permis d’évincer de la politique le camp royaliste jadis majoritaire, car ce système repose sur des impostures trompant l’opinion et qu’on ne peut accepter sans être certain d’être perdant à terme.
Ce sont ces impostures auxquelles le maréchal Mac-Mahon voulait que le comte de Chambord, l’héritier de la Couronne, adhère, afin de lui remettre le pouvoir, disons plutôt une certaine forme de pouvoir ne gênant pas la mécanique républicaine. Il a, avec raison, refusé.

On pourrait résumer ces impostures en un mot : démocratie.

Être contre la démocratie ce n’est pas être pour la dictature, c’est être contre une illusion inapplicable et qui n’a d’ailleurs jamais été appliquée (mais qui masque autre chose). Si l’on est pour le bien commun, on est contre la démocratie.

Pourquoi en effet l’opinion majoritaire serait-elle la meilleure ? L’opinion majoritaire est bien souvent l’opinion démagogique. La bonne opinion est celle qui correspond à une vérité immanente. Une loi est bonne parce qu’elle est conforme à la justice et au bien, pas parce qu’une arithmétique absurde, prétendant faire la moyenne de l’ensemble des opinions, l’a désignée bonne.

Nous savons, nous royalistes, qu’il faut une continuité et une cohérence dans l’action politique.

Depuis la République, la France titube de gauche à droite et finit par s’embourber de plus en plus profondément. Ce n’est pas de la foule, manipulée par les medias appartenant aux grandes multinationales, qu’on peut espérer une pensée cohérente et suivie. Il faut une famille pour incarner cette pensée et la mener génération après génération. Une famille sans cesse sous le regard du peuple, qu’on peut interpeller librement dans ses palais (comme on pouvait le faire du roi à Versailles), une famille sous le feu des projecteurs qui ne peut échapper que difficilement à ses devoirs si tant est que l’envie lui en prenne. Voilà la meilleure forme du pouvoir, bien différente de l’actuel, détenu en Europe par des eurocrates inconnus et soumis dans l’ombre à toutes les sollicitations.

Bref, participer aux élections n’est-ce pas contribuer à maintenir un jeu de dupes ?

Des enquêtes montreraient que le candidat élu à la fonction présidentielle et celui qui passe le plus à la télévision, à la minute près.
Quel est le but réel des élections ? Devant le désastre national, les gens ont le sentiment de se venger en glissant dans l’urne le bulletin interdit, celui qui est susceptible de tout faire sauter. Bien sûr rien ne saute jamais, il s’agit juste de faire croire à l’urneur qu’il a un petit pouvoir personnel, qu’il a la possibilité de faire peur aux puissants alors qu’il n’a face à lui qu’une galerie d’acteurs stipendiés.

Voilà à quoi se réduit l’action de beaucoup de notre camp, qui ne supportent plus ce système dont ils ont compris la nocivité : allez régulièrement s'isoler dans l'ombre pour déposer leur bulletin dans l’endroit approprié, faire où on leur dit de faire, puis attendre patiemment le dépouillement de leur obole.

Voilà comment la France est hypnotisée depuis des décennies par un barnum médiatique qui n’a jamais rien changé à son long et inexorable déclin. A peine a-t-on remarqué que lors d’un certain référendum sur un traité « européen », l’avis exprimé a été magistralement foulé aux pieds. Tous les autres grands enjeux (comme par exemple aujourd’hui le traité transatlantique) se discutent dans l’ombre.

La démocratie est une chimère et la république un système de corruption, voici un exemple qui l’illustre à merveille : le 15 avril dernier, les élus de Sens Commun (une émanation politique de la Manif pour Tous) des Pays de Loire, ont voté des subventions pour l’AIDES, association qui promeut le lobby LGBT. Ils ont voté également pour l’AFEV, une association de gauche. Ils ont voté pour le Planning Familial, qui encourage l’avortement. Ils ont voté enfin pour le Pass Contraception, qui délivre aux mineures de quoi avorter en contournant l’autorité légale de leurs parents. Voilà des élus jeunes et plein d’idéaux, qu’on soupçonnerait les moins incorruptibles, mais qui dès leurs places acquises obéissent aux pressions du système, aux consignes de parti, et délaissent le combat qui les a pourtant porté aux premiers strapontins. Désormais, ils ne défendront plus le bien, le beau et le vrai, désormais ils feront de la politique.

Ne nous faisons pas d’illusion, dans l’arène républicaine et ses chausse-trappes nous ne vaincrons jamais les lions du système, au contraire nous leur servons de chair fraiche.

Talmont