mercredi 22 octobre 2014

Dîtes à vos amis

Lors des discussions que nous avons avec nos amis, nous faisons souvent le constat commun de l’échec des actions de nos gouvernements successifs et l’aggravation continue de la situation de la France.    

Nos amis, nous disent alors, tout émus, qu’il faudrait au préalable à toute chose un changement radical d’état d’esprit ! Qu’il faudrait que des hommes intègres, valeureux, honnêtes, braves, épris de vérité et courageux s’engagent en politique afin de faire triompher la vérité, la justice et le service du bien commun.

Nos amis sont absolument convaincus que nos institutions républicaines vertueuses le permettent, que le triomphe de nos ennemis est avant tout l’abandon des braves, que les crises que nous connaissons sont essentiellement le résultat des votes inconséquents des citoyens français et qu’au fond nous n’aurions, d’une certaine manière, que ce que nous méritons. Ils disent que nous avons sûrement pêché de mille façons.

Peut-être en effet, avons-nous trop longtemps déserté l’engagement politique jugé indigne de nous, peut-être nous-sommes-nous crus protégés par nos familles, peut-être avons-nous préféré les rivages intellectuels de ceux qui jugent de loin, sans se mouiller, peut-être , peut-être… peut-être y-a-t’ il une part de vrai  dans ces affirmations.

Mais ne s’intéresser qu’aux individus et faire fi de toute considération de nos institutions est une grave erreur car c’est  ignorer que la République française a ses règles propres et que ces règles conditionnent tout !

Il faut dire à nos amis que ces règles ne permettent et ne permettront jamais à ces hommes braves et honnêtes d’accéder à de hautes responsabilités, il faut leur dire que la république, en dépit de ses déclarations de bonnes intentions, souffre de pathologies qui gangrènent tout : elles s’appellent électoralisme, démagogie, court terme, système des partis  etc. et que ces pathologies ne permettent ni à la vérité d’émerger, ni à la justice de se réaliser, ni au bien commun d’être honorablement servi.

C’est ainsi que nos institutions donnent toujours la prime à ceux qui mentent plutôt qu’à ceux qui disent vrai, à ceux qui ont du charisme plutôt qu’à ceux qui servent, à ceux qui parlent bien plutôt qu’à ceux qui parlent bon, à ceux qui promettent plutôt qu’à ceux qui travaillent…

Cette compréhension de la vie politique et de ses mécanismes est absolument nécessaire et préalable pour comprendre l’utilité d’avoir à la tête de notre pays un homme qui puisse garantir, par son mode de désignation, un arbitrage indépendant, un homme capable de faire face à ces pathologies, capable de rabaisser les puissants et d'élever les hommes bons sans risquer la fureur des médias, sans trembler à l’idée des prochaines élections.

Dans un pays, comme aux échecs, les règles du jeu conditionnent tout.

Cette réflexion est nécessaire pour comprendre le bien-fondé d’une Royauté Française.

Dites à vos amis qu’il faut un Roi pour que vive la France !

Gaël COUROSSÉ
Pour l’Alliance Royale

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