Quand l’État républicain, poursuivant inlassablement ses objectifs
d’égalité et de justice, aura proclamé non seulement l’égalité des
droits, mais aussi l’égalité des chances, et enfin l’égalité des
résultats, quand il aura décliné tout l’arsenal de lois visant à
corriger les variables insupportables de la société, quand il aura tout
aplani, lissé, indifférencié et réglementé, il constatera amèrement que
quelque chose lui échappe encore. Malgré tous ses efforts pour proclamer
haut et fort ses lois et sa doxa, des poches de résistance par millions
persisteront à ne pas jouer son jeu, à ne pas respecter ses règles. Des
petites cellules tiendront en échec tous ses efforts de contrôle et
seront à jamais sources insupportables d’inégalité.
Ces cellules résistantes s’appellent : les familles.
Le nihilisme de l'État républicain et son désir de contrôle hégémonique
peut toujours étendre ses tentacules dans les écoles, les médias
institutionnels, les ministères publics, les bibliothèques, les musées,
ce qui se dit au coin du feu lors des veillés familiales lui restera à
jamais inaccessible, insaisissable. Les habitudes et traditions qui ont
cours dans les maisons échappent à tous les quotas, à toute idée de
citoyenneté, de séparation des pouvoirs, de démocratie représentative ou
de volonté générale, à toutes les chimères républicaines. La cellule
familiale est un lieu à part, unique, semblable à nul autre.
Au
cœur du foyer familial, tout est différent car c’est la réalité et non
l’idéologie qui dicte sa loi : la liberté est subordonnée au devoir, la
vertu est préférée à la règle, l’autorité n’est pas soumise au diktat
des sondages, récompenser n’est pas synonyme d’élitisme, punir n’est pas
insupportable aux consciences. Par millions, ces foyers d’amour et de
désintéressement sont le lieu par excellence de l’apprentissage des
repères, de ce qui est beau et vrai, de la solidarité entre générations,
de la transmission du savoir et de l’histoire, du respect des règles,
de l’engagement et la fidélité, de la complémentarité entre l’homme et
la femme, de la formation de l’esprit, du développement de
l’intelligence et de l’encouragement des talents.
Avant même
qu’un quelconque penseur n’ait eu l’idée d’écrire la moindre ligne de
loi, avant même que germe l’idée de la Déclaration des droits de l’homme
et du citoyen, la civilisation française fleurissante a bénéficié du
travail gratuit de millions de parents qui, conscients de l’importance
de leur rôle, eurent à cœur de poursuivre de nobles objectifs, d’élever
leurs enfants dans la vertu, avec courage, générosité et opiniâtreté, et
d’en faire des hommes libres, heureux, utiles à la société,
travailleurs, et responsables.
Dans l’édifice que constitue une société, la famille est première en toute chose :
• Première dans l’ordre du temps car c’est elle qui précède chronologiquement la constitution de toute civilisation,
• Première dans l’ordre de la construction car elle est la brique sur laquelle repose l’ensemble,
• Première dans l’ordre de la nécessité car elle est la matrice qui assure le renouvellement des générations.
• Première dans l’ordre de la construction car elle est la brique sur laquelle repose l’ensemble,
• Première dans l’ordre de la nécessité car elle est la matrice qui assure le renouvellement des générations.
Quant à la raison d’être de l’État et sa légitimité, c’est précisément
de préserver la fragile cellule qu’est la famille, de la promouvoir, la
soigner et la défendre, faute de quoi, si cette brique devenait friable,
c’est toute la civilisation qui viendrait à s’effondrer sous son propre
poids. La raison même du pouvoir et de l’autorité de l’Etat, c’est de
servir la famille.
Chaque fois que l’Etat outrepasse son rôle ou
se trompe de mission, chaque fois qu’il prétend se substituer à la
famille, la concurrencer, l’influencer, la culpabiliser ou la redéfinir,
il sape la base sur laquelle repose toute la société, et par là-même,
il s’automutile et court à sa perte.
Que l’État investisse 1€
pour promouvoir et consolider les valeurs de la famille et ce sont 10€
économisés dans la police et la justice. Il faut savoir que 2/3 des
hommes condamnés à des peines lourdes ont grandi sans père.
Que
l’État investisse 1€ pour promouvoir et consolider les valeurs de la
famille et ce sont 10€ économisés dans l’Éducation Nationale. Les
enfants dont les parents suivent la progression scolaire réussissent 4
fois mieux que les autres.
Que l’État investisse 1€ pour
promouvoir et consolider les valeurs de la famille et ce sont 10€
redonnés à l’économie. Combien de belles et grandes entreprises
françaises sont, à l’origine, des entreprises familiales ? N’est-ce-pas
parce que la prise de risque inhérente à la création d’une entreprise
requiert des hommes et des femmes confiants et sûrs de pouvoir compter
sur la solidarité de leurs proches ?
Quand la loi facilite et
encourage le divorce, quand l’État prétend distribuer préservatifs et
pilules dans le dos des parents, quand l’état prend en charge
l’éducation sexuelle dans les collèges et lycées, quand les
gouvernements diminuent le congé parental d’éducation, quand des
ministres de l’Éducation Nationale prétendent vouloir s’attaquer aux
valeurs transmises par les parents, quand les allocations familiales
deviennent source d’économie, quand la famille n’est plus considérée
comme une source extraordinaire de bienfaits mais comme un mal
nécessaire, c’est toute la société qui vacille.
La cellule fondamentale de la société est la Famille.
Le but premier de l’État doit être le service, la protection et la promotion de la famille.
Dans l’ordre de la subsidiarité, tout ce qui peut être assumé par la
famille, doit lui être restitué, à commencer par l’éducation et le libre
choix de l’école.
La famille est la meilleure réponse à
l’individualisme, à la délinquance, à l’échec scolaire, à la crise
économique, au mal-être des jeunes.
En somme, ce qui insupporte
la République et ses idéologues, ce qui explique que la famille soit la
cible de tant de mépris, c’est que, de fait, la cellule familiale est
une petite monarchie dans laquelle le Roi et la Reine n’ont pas été
élus, où le pouvoir est discrétionnaire, où les règles sont décrétées
sans Assemblée parlementaire. Ce qui nourrit l’amertume de nos élites,
c’est que malgré toutes ces tares républicaines, dans l’immense majorité
des cas la famille réussit merveilleusement bien, tant et si bien que
rien ne peut la remplacer.
Avec l’Alliance Royale, mettez la famille au cœur de la société.
Que Vive le Roi, pour que Vive la Famille !
Gaël COUROSSÉ
Pour l’Alliance Royale
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