jeudi 6 novembre 2014

Ce qui leur échappe encore

Quand l’État républicain, poursuivant inlassablement ses objectifs d’égalité et de justice, aura proclamé non seulement l’égalité des droits, mais aussi l’égalité des chances, et enfin l’égalité des résultats, quand il aura décliné tout l’arsenal de lois visant à corriger les variables insupportables de la société, quand il aura tout aplani, lissé, indifférencié et réglementé, il constatera amèrement que quelque chose lui échappe encore. Malgré tous ses efforts pour proclamer haut et fort ses lois et sa doxa, des poches de résistance par millions persisteront à ne pas jouer son jeu, à ne pas respecter ses règles. Des petites cellules tiendront en échec tous ses efforts de contrôle et seront à jamais sources insupportables d’inégalité.

Ces cellules résistantes s’appellent : les familles.
Le nihilisme de l'État républicain et son désir de contrôle hégémonique peut toujours étendre ses tentacules dans les écoles, les médias institutionnels, les ministères publics, les bibliothèques, les musées, ce qui se dit au coin du feu lors des veillés familiales lui restera à jamais inaccessible, insaisissable. Les habitudes et traditions qui ont cours dans les maisons échappent à tous les quotas, à toute idée de citoyenneté, de séparation des pouvoirs, de démocratie représentative ou de volonté générale, à toutes les chimères républicaines. La cellule familiale est un lieu à part, unique, semblable à nul autre.

Au cœur du foyer familial, tout est différent car c’est la réalité et non l’idéologie qui dicte sa loi : la liberté est subordonnée au devoir, la vertu est préférée à la règle, l’autorité n’est pas soumise au diktat des sondages, récompenser n’est pas synonyme d’élitisme, punir n’est pas insupportable aux consciences. Par millions, ces foyers d’amour et de désintéressement sont le lieu par excellence de l’apprentissage des repères, de ce qui est beau et vrai, de la solidarité entre générations, de la transmission du savoir et de l’histoire, du respect des règles, de l’engagement et la fidélité, de la complémentarité entre l’homme et la femme, de la formation de l’esprit, du développement de l’intelligence et de l’encouragement des talents.

Avant même qu’un quelconque penseur n’ait eu l’idée d’écrire la moindre ligne de loi, avant même que germe l’idée de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la civilisation française fleurissante a bénéficié du travail gratuit de millions de parents qui, conscients de l’importance de leur rôle, eurent à cœur de poursuivre de nobles objectifs, d’élever leurs enfants dans la vertu, avec courage, générosité et opiniâtreté, et d’en faire des hommes libres, heureux, utiles à la société, travailleurs, et responsables.

Dans l’édifice que constitue une société, la famille est première en toute chose :
• Première dans l’ordre du temps car c’est elle qui précède chronologiquement la constitution de toute civilisation,
• Première dans l’ordre de la construction car elle est la brique sur laquelle repose l’ensemble,
• Première dans l’ordre de la nécessité car elle est la matrice qui assure le renouvellement des générations.

Quant à la raison d’être de l’État et sa légitimité, c’est précisément de préserver la fragile cellule qu’est la famille, de la promouvoir, la soigner et la défendre, faute de quoi, si cette brique devenait friable, c’est toute la civilisation qui viendrait à s’effondrer sous son propre poids. La raison même du pouvoir et de l’autorité de l’Etat, c’est de servir la famille.

Chaque fois que l’Etat outrepasse son rôle ou se trompe de mission, chaque fois qu’il prétend se substituer à la famille, la concurrencer, l’influencer, la culpabiliser ou la redéfinir, il sape la base sur laquelle repose toute la société, et par là-même, il s’automutile et court à sa perte.
Que l’État investisse 1€ pour promouvoir et consolider les valeurs de la famille et ce sont 10€ économisés dans la police et la justice. Il faut savoir que 2/3 des hommes condamnés à des peines lourdes ont grandi sans père.

Que l’État investisse 1€ pour promouvoir et consolider les valeurs de la famille et ce sont 10€ économisés dans l’Éducation Nationale. Les enfants dont les parents suivent la progression scolaire réussissent 4 fois mieux que les autres.

Que l’État investisse 1€ pour promouvoir et consolider les valeurs de la famille et ce sont 10€ redonnés à l’économie. Combien de belles et grandes entreprises françaises sont, à l’origine, des entreprises familiales ? N’est-ce-pas parce que la prise de risque inhérente à la création d’une entreprise requiert des hommes et des femmes confiants et sûrs de pouvoir compter sur la solidarité de leurs proches ?

Quand la loi facilite et encourage le divorce, quand l’État prétend distribuer préservatifs et pilules dans le dos des parents, quand l’état prend en charge l’éducation sexuelle dans les collèges et lycées, quand les gouvernements diminuent le congé parental d’éducation, quand des ministres de l’Éducation Nationale prétendent vouloir s’attaquer aux valeurs transmises par les parents, quand les allocations familiales deviennent source d’économie, quand la famille n’est plus considérée comme une source extraordinaire de bienfaits mais comme un mal nécessaire, c’est toute la société qui vacille.
La cellule fondamentale de la société est la Famille.

Le but premier de l’État doit être le service, la protection et la promotion de la famille.
Dans l’ordre de la subsidiarité, tout ce qui peut être assumé par la famille, doit lui être restitué, à commencer par l’éducation et le libre choix de l’école.
La famille est la meilleure réponse à l’individualisme, à la délinquance, à l’échec scolaire, à la crise économique, au mal-être des jeunes.

En somme, ce qui insupporte la République et ses idéologues, ce qui explique que la famille soit la cible de tant de mépris, c’est que, de fait, la cellule familiale est une petite monarchie dans laquelle le Roi et la Reine n’ont pas été élus, où le pouvoir est discrétionnaire, où les règles sont décrétées sans Assemblée parlementaire. Ce qui nourrit l’amertume de nos élites, c’est que malgré toutes ces tares républicaines, dans l’immense majorité des cas la famille réussit merveilleusement bien, tant et si bien que rien ne peut la remplacer.

Avec l’Alliance Royale, mettez la famille au cœur de la société.

Que Vive le Roi, pour que Vive la Famille !

Gaël COUROSSÉ
Pour l’Alliance Royale

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